06/06/2015

F comme... Fin #Challenge AZ


Il est d'usage en matière de généalogie de finir ses articles en précisant que de toute façon, la généalogie est une passion sans fin, que nos recherches ne peuvent connaitre de conclusion, qu'il y aura toujours quelque chose à trouver, ajouter, retrancher, vérifier, corriger, et bla, bla, bla....

C'est certain, de même que "la Création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement" (Romains 8, 22), il y aura toujours de nouveaux descendants à ajouter, de nouveaux ancêtres à découvrir, etc.

Cet état de fait nous jette finalement dans un maelstrom éternel dont nous savons dès le départ que nous ne pouvons sortir victorieux : jamais nous ne pourrons "finir" notre oeuvre, jamais nous ne pourrons avoir "fait notre généalogie" (encore qu'en y réfléchissant, "faire" sa généalogie pourrait nous poser qq pb d'Oedipe...)

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, cette quête infinie me laisse une légère sensation de malaise, ce qui pourrait sembler une immense liberté apporte en même temps la certitude du chagrin de ne jamais pouvoir atteindre notre but.


Pour cela, il me semble nécessaire de déterminer un cadre à nos recherches. Définir un but accessible, s'y tenir, travailler à la conclusion du projet en plus de nous protéger du vertige, aide à ne pas se perdre dans des recherches tous azimuts.
Certains généalogistes travaillent déjà en ce sens, dans le but de réaliser la monographie de leur village ou de réunir une cousinade).

Pour ma part, j'ai défini comme étapes :
  • Trouver "tous" les ancêtres jusqu'à la 10ème génération sur mes 3 généalogies (oui, j'en ai 3....), je reprends d'ailleurs les recherches de zéro dans ce but afin d'éliminer le maximum d'erreurs.
  • Prolonger jusqu'à la 13ème si cela semble accessible. Sinon passer à l'étape 3.
  • Chercher les descendants des AAGP de ces 3 généalogies.
  • Réaliser un bel arbre triple.
  • Rassembler le résultat de ces recherches dans ouvrage à partager dans la famille.

Ces étapes n'ont rien de très original, mais elles fixent des limites pour ne pas se perdre. Elles fixent aussi une fin, un moment où je pourrai (même en versant une larme) me dire "C'est fini!".
Bien sur rien ne m'empêchera de continuer par la suite, ni de définir de nouveaux objectifs, pourquoi pas. Mais peut-être que ce sera le moment de passer la main, de laisser la suite des recherches à d'autres et d'occuper mon temps libre à autre chose. 

Parce que nos ancêtres ne nous appartiennent pas, parce que  d'autres générations suivront, il serait bon après avoir accepté la mission d'historien de notre famille, de ne pas cannibaliser cette position. Il serait bon donc, de susciter des vocations afin que le travail se poursuive, autrement sans doute, avec les nouveaux outils qui ne manqueront pas d'émerger.

Savoir que l'on a fait sa part, et que l'on a été jusqu'au bout et passer la main, cela me plairait beaucoup.



1 commentaire:

Guillaume a dit…

Bonjour,

C'est un peu le propre de tout travail intellectuel, cérébral. La joie de la liberté, le bonheur de se dire que nos recherches sont infinies et, en même temps, la frustration de se dire qu'on ne terminera jamais. A la différence d'un travail manuel où il y a en principe un début et une fin. Se fixer des objectifs comme vous le décrivez dans votre article est un excellent moyen de pallier à ce "malaise". La question de la transmission et le fait de susciter des vocations sont également de vrais sujets sur lesquels le généalogiste peut et doit réfléchir !
Très bon article en tout cas,

A bientôt,

Guillaume